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Bmw 318 is : histoire et spécificités d’un modèle emblématique en 2025
BMW 318is : histoire et spécificités d’un modèle emblématique en 2025
Au sein de l’univers BMW, la 318is occupe une place singulière, née d’un pari simple et brillant : prouver qu’un quatre-cylindres bien conçu peut offrir une sportivité raffinée, durable et abordable. L’histoire s’ouvre à la fin des années 1980 avec la E30 318is, dévoilée au Salon de Francfort 1989. Elle adopte un 16 soupapes sportif inédit chez BMW pour un modèle de grande série, en droite ligne de l’esprit des 2002 ti et tii. Ce fil rouge se poursuit en 1993 avec la E36 318is, équipée du M42 (puis du M44 dès 1996) et d’un châssis à l’arrière multibras héritier de la Z1, pour une tenue de route d’école.
Dans le contexte européen de l’époque, les compactes nerveuses cadrent avec les attentes : de la Volkswagen Golf GTI à la Peugeot 309 GTI, en passant par Renault 19 16s, Opel Kadett GSi ou Ford Escort RS, la décennie aime les autos vives et impliquantes. La 318is s’en démarque par une propulsion finement équilibrée, un comportement hautement prévisible et une esthétique sobre, presque discrète. Une philosophie que l’on retrouve aussi, plus haut en gamme et dans une autre veine mécanique, chez l’Audi 80 16v ou la Mercedes-Benz 190E 2.0, mais avec la patte BMW dans le toucher de route. Pour resituer cette lignée dans l’arbre généalogique de la marque, un détour par l’ADN du six-en-ligne de la Série 3 éclaire la complémentarité des moteurs: voir l’histoire du six cylindres 320 et ce dossier technique sur les 320 quatre-cylindres.
Repères chronologiques et héritage de la lignée « is »
L’« is » de BMW renvoie à une sportivité maîtrisée. En 1989, la 318is E30 propose un châssis affûté, une caisse abaissée et des éléments stylistiques subtils (BBS 14 pouces, spoiler avant, petit becquet). En 1993, la 318is E36 modernise la formule : profil plus aérodynamique, équipement enrichi, ergonomie plus contemporaine. Puis 1996 voit l’arrivée du M44 1.9, avec admission DISA et couple renforcé, sans hausse de puissance nominale mais avec une élasticité supérieure.
- 🏁 1989 : BMW E30 318is – lancement à Francfort, 136 ch, ambiance GTI haut de gamme.
- 🔧 1993 : BMW E36 318is – moteur M42 1.8 16v, 140 ch, châssis arrière multibras.
- ⚙️ 1996 : M44 1.9 – couple accru, gestion d’admission DISA, agrément renforcé.
- 📈 2024–2025 : regain d’intérêt sur le marché youngtimer, cote en hausse mesurée.
Ce positionnement en « sportive des connaisseurs » associe esthétique discrète et sensations de conduite authentiques. Là où les six-cylindres séduisent par leur velouté (et des coûts d’usage supérieurs), la 318is défend une vision plus légère et affûtée de la performance utile. Les amateurs y trouvent une machine fidèle, à la fois expressive et raisonnable, facile à préserver sur la durée.
| 📚 Période | ⚙️ Motorisation | 🏎️ Puissance | ⏱️ 0-100 km/h | 🚗 Particularités |
|---|---|---|---|---|
| E30 (1989–1991) | 1.8 16v (M42) | 136 ch | ~9,6 s | BBS 14”, caisse abaissée, becquet discret 😊 |
| E36 (1993–1995) | 1.8 16v (M42) | 140 ch | ~10–11,7 s (selon config.) | Châssis multibras arrière, ergonomie modernisée 🔧 |
| E36 (1996–1999) | 1.9 16v (M44, DISA) | 140 ch | ~10–11 s | Couple accru, électronique affinée, usage quotidien optimisé ✅ |
Au fil de cette évolution, une constante : un rapport plaisir/fiabilité/cout d’usage très favorable, qui explique sa cote d’amour durable auprès des puristes de la propulsion rationnelle. Cette base solide fait de la 318is une porte d’entrée inspirante vers la collection, notamment pour celles et ceux qui fréquentent les rassemblements parisiens comme le Lutetia Classic Car Club. Une tradition vivante, plus actuelle que jamais.

Mécanique et innovations de la BMW 318is : M42, M44 et châssis de référence
La force de la BMW 318is réside dans sa mécanique fine. Le M42, 1,8 litre 16 soupapes double arbre, débite 140 ch à 6000 tr/min pour environ 180 Nm à 4300 tr/min. Dès 1996, le M44 (1,9 l) conserve la même puissance tout en offrant davantage de couple à bas et mi-régimes grâce à l’admission variable DISA, ce qui fluidifie les relances urbaines et les dépassements. Les deux blocs sont à chaîne (pas de courroie), un choix technique qui limite les coûts à long terme lorsque les tendeurs sont surveillés.
Côté transmission, la boîte manuelle à 5 rapports s’accorde parfaitement au caractère du 16 soupapes. La disposition longitudinale et la propulsion privilégient l’équilibre des masses, tandis que le train arrière multibras, inspiré de la Z1, combine motricité et progressivité sur le fil de l’adhérence. La vitesse de pointe se situe entre 205 et 213 km/h suivant millésime et carrosserie, tandis que l’accélération 0–100 km/h varie autour de 9,6 s (E30) à ~10–11,7 s (E36).
Points clés du groupe motopropulseur
- 🔩 M42/M44 : 16 soupapes, double ACT, injection multipoint pilotée avec gestion moderne pour l’époque.
- 🌀 DISA (M44) : admission à géométrie variable, meilleur couple à bas régime.
- 🛞 Propulsion + boîte 5 : précision mécanique, plaisir analogique, direction hydraulique communicative.
- 🧰 Châssis multibras : stabilité haute vitesse, agilité en appui, motricité prévisible.
| 🔍 Élément | 📐 Spécification | ✨ Bénéfice |
|---|---|---|
| M42 1.8 | 140 ch / 180 Nm | Allonge franche, caractère à mi-haut régimes 😍 |
| M44 1.9 | 140 ch / couple accru | Relances plus pleines, usage urbain apaisé 🚦 |
| Train AR Z-axle | Multibras | Motricité et stabilité exemplaires 🛡️ |
| Boîte manuelle | 5 rapports | Engagement mécanique, précision du guidage ⚙️ |
Pour mesurer l’état d’esprit « mécanique d’orfèvre », il suffit de comparer la philosophie 318is à d’autres icônes techniques : un V10 haute couture comme celui de l’Audi S6 V10 explore la performance brute, tandis que la 318is cultive la justesse d’ensemble. Deux façons de raconter la même passion. Et lorsqu’on parle d’entretien raisonné, les restaurateurs qui soignent des sportives compactes, y compris des TT RS, confirment l’importance d’un suivi sérieux de l’alimentation et du refroidissement : un parallèle utile dans ce guide d’entretien TT RS.
Sur route, la 318is s’apprécie en finesse. Le train avant, léger, réagit à la moindre pression sur la colonne de direction. Les freins ventilés à l’avant et pleins à l’arrière assurent une constance rassurante en conduite engagée mais réaliste, loin d’une surenchère inutile. Ceux qui recherchent l’esprit mécanique pur, sans le coût d’un six cylindres, y trouvent un terrain de jeu idéal.
Design extérieur et ambiance intérieure : sobriété sportive de la BMW 318is
La signature visuelle de la BMW 318is mêle discrétion et promesses de dynamisme. Sur E30, les jantes alliage BBS 14 pouces, le spoiler avant, la caisse légèrement abaissée et le petit becquet suffisent à signaler l’orientation sportive, sans outrance. La E36 adopte des lignes plus fluides, un capot sculpté et des boucliers peints, agrémentés, selon options, de jantes 15 pouces et de projecteurs antibrouillard. En 2025, ces détails incarnent une élégance intemporelle : des lignes nettes, une posture équilibrée et cette juste dose de muscles sous la peau.
À bord, l’ergonomie est un modèle du genre : instrumentation claire à fond noir, compte-tours proéminent, volant trois branches, levier gainé cuir. La E30 peut recevoir, via la fameuse liste d’options de la période, des sièges Recaro et certains équipements additionnels. La E36 conforte cette approche en proposant des sièges sport au maintien soigné, la climatisation, les vitres électriques et un coffre de ~325 litres convenant au quotidien.
Éléments de style qui font la différence
- 🎨 Lignes sobres : intemporalité et qualité perçue, loin des effets de mode.
- 🪑 Sièges sport : maintien latéral, trajets longue distance facilités.
- 🛡️ Signature « is » discrète : une sportive qui ne crie pas, mais qui sait parler sur route.
- 🔆 Antibrouillards et jantes alliage : touches fonctionnelles et esthétiques.
| 🎯 Modèle | 🧩 Indices stylistiques | 🪑 Intérieur | ✨ Ambiance |
|---|---|---|---|
| E30 318is | BBS 14”, spoiler, caisse abaissée 😊 | Volant 3 branches, options Recaro | Sport chic, look GTI premium |
| E36 318is | Jantes 15”, boucliers peints, antibrouillards | Sièges sport, clim, vitres électriques | Modernité sobre, confort accru 🛋️ |
| 318is Classe II | Éléments inspirés M3 | Config. rare orientée sport | Esprit compétition discret 🏁 |
Sur les routes secondaires, un exemplaire d’origine, en teinte Alpineweiss ou Boston Green, rappelle ce que signifie « élégance mécanique » : sans superflu, sans artifice, mais avec l’âme d’une époque où la performance passait par les sensations plutôt que par les chiffres. C’est précisément cet équilibre qui rend la 318is si désirable aujourd’hui, qu’on vienne d’une Alfa Romeo classique, d’une Mercedes-Benz W201, ou d’une compacte Citroën sportive des années 90.

Conduite, fiabilité et coûts d’usage : le quotidien en BMW 318is
Sur la route, la BMW 318is donne une leçon de cohérence. L’avant vif place la voiture avec précision, la direction hydraulique filtre sans endormir, et la boîte manuelle favorise une conduite rythmée. Le train arrière multibras demeure progressif ; l’auto prévient avant de décrocher, rendant les mises en appui intuitives. Les motoristes ont privilégié un caractère vivant plutôt que l’explosion de puissance absolue : résultat, un agrément généreux, sans punition à la pompe.
Au chapitre consommation, les relevés réalistes indiquent environ 6,2 L/100 km sur autoroute et ~9,8 L/100 km en ville pour une E36 bien réglée, des valeurs très honorables pour une compacte sportive à l’ancienne. La fiabilité des blocs M42 et M44 est bien documentée à condition de respecter l’entretien : vidanges rapprochées, contrôle des tendeurs de chaîne, circuit de refroidissement en état. Les périphériques (alternateur, capteurs, joints) vieillissent correctement si l’auto est conduite régulièrement.
Contrôles préventifs recommandés
- 🧯 Refroidissement : radiateur, thermostat, durites et pompe à eau à surveiller à partir de ~180 000 km.
- 🔗 Distribution : bruit anormal de chaîne ou de tendeur = intervention rapide.
- 🦴 Trains roulants : silentblocs, biellettes, géométrie à vérifier pour conserver la tenue de route.
- 🛠️ Électricité : capteurs (PMH, température), connectiques, état du faisceau.
| 🛠️ Opération | ⏳ Périodicité | 💡 Conseils |
|---|---|---|
| Vidange + filtre | 10 000–15 000 km | Huile de qualité, usage soutenu = intervalle réduit 🧪 |
| LDR / Refroidissement | 2–3 ans | Prévenir la surchauffe, contrôler radiateur 🔎 |
| Freinage | Selon usure | Liquide tous les 2 ans, plaquettes compatibles usage dynamique 🏁 |
| Silentblocs | À l’état | Éviter les réactions floues, préserver la précision 🧭 |
Pour illustrer, l’atelier fictif « Atelier Helix » réceptionne une E36 318is de 1997 à 195 000 km : consommation stabilisée à 7,2 L/100 mixte après remplacement du thermostat, de la sonde de T° et d’un radiateur fatigué. Un exemple parmi d’autres de la marge de progression offerte par un entretien attentif. Les passionnés qui viennent de mondes voisins, qu’ils roulent en Volkswagen GTI, en Peugeot 306 S16 ou en Ford Zetec, apprécient ce caractère mécanique lisible et sain.
Ce chapitre met en évidence le point clé : la 318is est une compagne de route et de vie. Elle donne le meilleur d’elle-même lorsqu’on lui rend la pareille, avec régularité et méthode. Un trait de caractère devenu rare.
Marché 2024–2025, collection et perspectives : la BMW 318is en plein réveil
Depuis cinq ans, l’intérêt pour la BMW 318is s’est nettement raffermi. La hausse des cotes des six-cylindres et des M3 a naturellement poussé les amateurs vers cette version plus accessible – mais l’attrait tient surtout à la sincérité du modèle. En 2024, un bel exemplaire de 318is E36 s’échangeait souvent entre ~6 000 et 10 000 €, avec prime pour un historique limpide, une configuration d’origine et une boîte manuelle. En 2025, la fourchette reste voisine, mais la rareté des autos préservées laisse entrevoir des transactions plus proches de 8 000–12 000 € pour les meilleures, tandis que les E30 318is s’arrogent une aura youngtimer de plus en plus convoitée.
Le marché reste hétérogène : un entretien parcellaire, une carrosserie à reprendre ou un intérieur fatigué pèsent lourdement sur la négociation. À l’inverse, une auto suivie chez un spécialiste, avec factures structurées, peut déclencher un achat coup de cœur. Les événements de clubs et les rallyes de régularité contribuent à ce regain de visibilité, comme le prouvent les rassemblements parisiens du Lutetia Classic Car Club. Pour contextualiser cette dynamique au sein des collections en Europe, voir ce panorama des voitures de collection qui souligne l’avancée des « jeunes anciennes » bien construites.
Facteurs qui influencent la cote
- 📜 Historique : factures, propriétaire soigneux, carnet, kilométrage cohérent.
- 🧩 Originalité : configuration stock, jantes d’origine, pas de modifications lourdes.
- 🧼 État structurel : pas de corrosion critique, alignements propres, trains roulants sains.
- 🏁 Usage : conduite régulière, stockage à l’abri, entretien cohérent avec les préconisations.
| 🏷️ État | 💶 Prix observés (2024–2025) | 📈 Attractivité |
|---|---|---|
| À reprendre | 4 000–6 000 € | Projet atelier, budget pièces à anticiper 🧰 |
| Bel état d’usage | 6 000–10 000 € | Meilleur ratio plaisir/prix ✅ |
| Très bel état / historique limpide | 8 000–12 000 € | Demande forte, rareté en hausse ⭐ |
Au-delà de la cote, la dimension culturelle compte. On voit des amateurs venir d’horizons variés : fan d’Audi anciennes, converti de Mercedes-Benz W201, curieux de la vivacité à l’allemande après des expériences chez Citroën (ZX 16v), Alfa Romeo (155) ou même chez Renault (19 16s). La transversalité des passions nourrit la communauté et la transmission des savoir-faire. Pour la petite histoire, replacer la 318is dans l’évolution de la berline familiale européenne, aux côtés d’icônes populaires, permet un contrepoint instructif, comme ce récit consacré à la Renault 18.
L’ultime leçon du marché 2025 est simple : mieux vaut une auto authentique, entretenue et cohérente, qu’une version « maquillée ». La 318is, par sa nature franche, révélera tôt ou tard les approximations. C’est précisément ce qui en fait, pour beaucoup, un achat de conviction et de raison.
Quelles différences majeures entre BMW 318is E30 et E36 ?
La E30 (1989–1991) incarne l’esprit GTI haut de gamme : 136 ch, châssis affûté, style BBS/abaissé. La E36 (1993–1999) modernise la formule : 140 ch, châssis multibras, habitacle plus confortable et mieux équipé. À partir de 1996, le M44 1.9 améliore le couple pour un usage quotidien plus fluide.
La 318is est-elle chère à entretenir en 2025 ?
Non, si l’entretien est suivi. Chaîne de distribution (et tendeurs) à surveiller, refroidissement en bon état, vidanges régulières. Les pièces restent disponibles, via BMW Classic et spécialistes. Le coût d’usage est l’un de ses atouts.
Quelle consommation attendre au quotidien ?
En E36 bien réglée, comptez environ 6,2 L/100 km sur autoroute et 9,8 L/100 km en ville. Sur route mixte, 7–8 L/100 km sont réalistes selon conduite et état mécanique.
Quel budget pour un bel exemplaire ?
En 2024–2025, la plupart des E36 318is bien suivies se situent entre 6 000 et 10 000 €, avec une tendance à 8 000–12 000 € pour les autos rares ou très propres. Les E30 318is bien conservées bénéficient d’une prime youngtimer.
Quelles concurrentes considérer pour comparer ?
Selon vos goûts : Volkswagen Golf GTI, Peugeot 306 S16, Renault 19 16s, Ford Escort RS, Opel Astra GSi, ainsi que des propositions premium comme Audi 80 16v ou Mercedes-Benz 190. La 318is se distingue par sa propulsion et son équilibre de châssis.
Journaliste automobile depuis 20 ans, ancien chroniqueur pour Auto-Rétro, passionné de mécanique et de storytelling.
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