Voiture
Panhard voiture : histoire et innovations d’un constructeur français emblématique
Panhard voiture : des débuts fulgurants, de l’avenue d’Ivry aux premières victoires
Symbole d’audace mécanique, Panhard s’impose dès 1891 comme le premier constructeur français à industrialiser la voiture à moteur à explosion. Dans les ateliers du 16, avenue d’Ivry, l’équipe menée par René Panhard et Émile Levassor transforme une intuition en une histoire industrielle fondatrice pour toute l’industrie automobile. L’architecture dite « système Panhard » – moteur à l’avant, propulsion, boîte au centre – devient le canevas de la marque française et inspire durablement les concurrents européens.
Le monogramme « PL » qui ornera les calandres n’est pas un simple badge. Il inaugure la notion d’identité de marque sur une automobile, à l’heure où la réclame triomphante impose ses codes. Avec des premières séries de trente véhicules lancées en 1891, la cadence prend, les innovations s’enchaînent, et l’image d’une maison avant-gardiste s’imprime dans l’imaginaire collectif. Les courses servent de laboratoire roulant et de tribune médiatique, confirmant la robustesse des mécaniques et la pertinence des choix techniques.
La première modernité : système Panhard, radiateur, commandes et victoires
Réfrigération, transmission, direction : chaque organe est repensé pour passer de la carriole motorisée à une voiture cohérente et durable. Panhard conçoit des radiateurs efficaces, affine les commandes, et formalise une ergonomie qui inspirera la décennie suivante. En 1895, la performance sur la Paris–Bordeaux–Paris scelle la réputation de la maison : Levassor boucle 1 190 km à un rythme inouï pour l’époque. Un monument à Paris rappelle encore cette page fondatrice, comme un jalon du patrimoine automobile national.
- 🔧 Système Panhard (moteur avant/propulsion) : base de la modernité mécanique.
- 🚗 Radiateur efficace et commandes rationalisées : fiabilité accrue sur longue distance.
- 🥇 Paris–Bordeaux–Paris 1895 : victoire fondatrice qui assoit la notoriété.
- 🏁 Paris–Marseille–Paris, Coupe Gordon Bennett, Coupe Vanderbilt : un palmarès qui forge l’aura.
- 🏛️ Monogramme « PL » : identité visuelle forte, précurseur dans l’industrie automobile ✨.
| Année 🗓️ | Événement 🏁 | Impact sur l’automobile 🚀 |
|---|---|---|
| 1891 | Première série de 30 voitures | Naissance de la production moderne en France 🇫🇷 |
| 1895 | Paris–Bordeaux–Paris | Vitrine mondiale de fiabilité et d’endurance 🏆 |
| 1897 | Monogramme « PL » généralisé | Identité de marque française sur calandre 🔶 |
| 1900–1901 | Coupe Gordon Bennett | Rayonnement sportif prolongé 💨 |
Les amateurs d’anciennes relisent cette épopée avec une émotion intacte et fréquentent les rendez-vous dédiés. Pour une sélection d’histoires et de modèles, une visite de ces joyaux automobiles vintage remet dans le bain de cette grande histoire mécanique. Certains événements locaux permettent aussi d’apercevoir des ancêtres Panhard côtoyer d’autres icônes françaises, à l’image des rassemblements récurrents et des offres de voitures classiques qui nourrissent la passion.
Si l’essor se joue sur la technique, l’attachement se construit sur une esthétique assumée et un sens de l’audace. C’est ce mélange de rigueur et de panache qui assoit le mythe, et prépare la phase suivante : le design comme « signature » d’une maison qui n’a jamais eu peur d’expérimenter.

De la Belle Époque à l’entre-deux-guerres : design, moteurs sans soupape et identité « PL »
Au fil des années 1910-1930, Panhard réaffirme sa différence. Le moteur à chemises coulissantes sous brevet Knight, perfectionné par la maison avec des chemises minces en acier dès 1923, offre un silence, un couple et une souplesse remarquables. Le revers existe – usinage complexe, lubrification exigeante – mais le haut de gamme en raffole. Dans le même élan, l’esthétique devient un terrain d’avant-garde : carrosseries panoramiques, calandre coupe-vent, mascotte « L’Éclair » art déco. Le résultat ? Une marque française identifiable au premier regard sur les grands boulevards.
Cette identité n’éclipse pas l’influence diffuse de Panhard sur la concurrence hexagonale. Des solutions de châssis, des détails de style, des approches aérodynamiques irriguent l’écosystème. L’allure expressive de la Dynamic (1936) – direction presque centrale, vitres cintrées, carrosserie autoporteuse en acier – propage une vision audacieuse qui dépasse les frontières de la maison. Les curieux qui aiment relier les époques apprécieront de comparer ces paris stylistiques avec d’autres récits tricolores, de la Simca 1300 et son histoire à la lignée des coupés populaires.
Quand l’innovation technique structure un style « à la française »
La capacité de Panhard à faire dialoguer technique et élégance a un effet d’entraînement. Les clubs et expositions actuelles proposent un regard transversal sur cette modernité d’avant-guerre, à l’image des expositions de voitures de collection qui reconstituent vitrages, selleries et motifs d’époque. Cet héritage rend la marque lisible, même pour un public né bien après l’arrêt de la production civile.
- 🎨 Calandre coupe-vent et « Panoramique » : signature visuelle inimitable.
- 🛠️ Moteur sans soupape (chemises minces, 1923) : silence et couple à bas régime.
- ⚖️ Carrosserie autoporteuse dès 1936 : rigidité et sécurité accrues.
- ⚡ Mascotte « L’Éclair » (1933-1954) : icône art déco du capot.
- 📚 Diffusion culturelle : affiches de Kow, récits de records, mémoires de pilotes.
| Modèle ⭐ | Atout technique 🔧 | Particularité de style 🎭 |
|---|---|---|
| 6CS/6DS | Moteurs sans soupape souples 🌀 | Carrosseries souvent « usine » 🏛️ |
| Panoramique (1934) | Montants affinés, vision élargie 👀 | Pare-brise à vitrages latéraux cintrés ✨ |
| Dynamic (1936) | Monocoque acier, freins hydrauliques 🛡️ | Lignes « Louis XV », direction quasi centrale 🎯 |
Pour explorer ces filiations, la vidéo est une formidable porte d’entrée. Les images d’archives, plans de mécaniques et comparatifs éclairent la logique d’époque et ses audaces.
En synthèse, l’entre-deux-guerres consacre une marque sûre de ses fondamentaux : innovation, qualité d’exécution, et un sens du style qui assume de ne ressembler à personne. Une base solide pour la période suivante, celle des voitures légères et rationnelles qui naissent dans une France en reconstruction.
Panhard après-guerre : Dyna X à 24 CT, légèreté, rendement et charme populaire
À la Libération, Panhard s’adapte aux contraintes de matière et au plan Pons. Les ingénieurs misent sur la légèreté et l’aérodynamisme : la Dyna X inaugure une nouvelle ère, bientôt amplifiée par la spectaculaire Dynavia (1948), prototype étudié en soufflerie. L’aluminium remplace l’acier sur de nombreuses pièces pour économiser le poids, tandis que le bicylindre à plat refroidi par air devient un symbole d’ingéniosité frugale.
La gamme s’étoffe dans les années 1950 : Dyna Z aux rondeurs fluides, Dyna Junior pour l’esprit cabrio, PL 17 économe, puis l’ultime 24 CT/BT au design ciselé. Le bicylindre, peaufiné par Delagarde, multiplie les raffinements – cylindres borgnes, embiellage à rouleaux, soupapes rappelées par barres de torsion – et peut atteindre environ 50 ch DIN sur 848 cm3. Le rapport poids/puissance et la finesse aérodynamique confèrent à ces véhicules une allégresse rarement égalée dans la catégorie.
Les modèles phares et leurs usages d’aujourd’hui
Les amateurs redécouvrent, en 2025, des Panhard vivantes et roulantes, qu’il s’agisse de l’histoire d’une 24 CT méticuleusement restaurée ou d’un coach Dyna X qui a conservé son âme de quotidienne. Les clubs publiant des guides techniques et des petites annonces – par exemple la scène fédérative signalée via cette page de clubs d’anciennes – facilitent la transmission du savoir. Pour ceux qui roulent en zone à faibles émissions, la vignette collection permet souvent de circuler sereinement avec un véhicule de plus de 30 ans dûment immatriculé en « collection ».
- 🪶 Légèreté structurelle (aluminium sur Dyna X/Z) : vivacité et basses consommations.
- 🌬️ Aérodynamisme (Dynavia, Dyna Z) : vitesse de croisière confortable à faible bruit.
- 🔩 Bicylindre à plat ingénieux : entretien spécifique mais accessible avec méthode.
- 🎯 24 CT/BT (1963) : finition léchée, tenue de route fine, silhouette iconique.
- 📖 Restauration et documentation : réseaux de passionnés, pièces refabriquées, entraide 🤝.
| Modèle 🚗 | Année 📆 | Atout clé 💡 |
|---|---|---|
| Dyna X | 1946 | Carrosserie légère, reprise vive ⚡ |
| Dynavia (proto) | 1948 | Soufflerie et CX visionnaire 🌪️ |
| Dyna Z | 1954 | Six places, 6 L/100 km environ 🧮 |
| PL 17 | 1959 | Économie d’usage, polyvalence 👨👩👧👦 |
| 24 CT/BT | 1963 | Style, finition, moteur affûté 🎩 |
La 24 est souvent l’étendard des rassemblements ; son aura ressort à la fois de sa ligne et de sa mise au point. Pour mesurer cette fascination, une immersion dans le récit d’une 24 CT icône auto éclaire les raisons d’une cote qui se stabilise autour des beaux exemplaires. Les amateurs comparent parfois ces sensations à celles d’autres françaises racées ; d’ailleurs, cet amour de la ligne nette s’exprime aussi chez Peugeot, du coupé élégant aux compactes nerveuses, comme on le ressent dans l’analyse d’un 504 Coupé.
Cette période culmine juste avant le rapprochement définitif avec Citroën. Si la production civile s’éteint en 1967, l’esprit d’innovation ne s’évapore pas : il change de terrain. Place à la mobilité tactique, aux blindés légers et aux défis d’ingénierie liés à la protection et à la reconnaissance.

Du rachat par Citroën à Panhard Defense : une reconversion exemplaire et toujours française
En 1965, Citroën prend le contrôle de Panhard et l’activité civile s’achève en 1967. Le savoir-faire industriel, lui, se réoriente vers les marchés étatiques. Sous l’égide de Michelin/Citroën, puis PSA, Panhard devient un acteur clé des blindés légers 4×4, avant d’être cédé à Auverland (2005), puis racheté par Renault Trucks Defense (2012) et intégré à Arquus (2018). Les chaînes de Marolles-en-Hurepoix et de Saint‑Germain‑Laval poursuivent la fabrication, témoignant d’un constructeur français capable de muter sans perdre son ADN d’ingénierie.
Cette reconversion ne relève pas du renoncement, mais d’une adaptation à la demande. Les AML, M3, VBL ou PVP deviennent des références export. Les retours d’expérience – Balkans, Afghanistan – nourrissent un cycle d’améliorations constantes. En parallèle, la présence au défilé du 14-Juillet rappelle chaque année au grand public l’endurance d’un nom inscrit dans le patrimoine industriel national.
- 🧭 1965–1967 : fin de la production civile, recentrage stratégique.
- 🏗️ 2005 : cession à Auverland, montée en puissance « General Defense ».
- 🏢 2012 : entrée chez Renault Trucks Defense, synergies produit.
- 🛡️ 2018 : intégration à Arquus, portefeuille modernisé.
- 📦 Chaîne d’approvisionnement française : ancrage industriel et compétences rares.
| Véhicule militaire 🛡️ | Entrée en service 📅 | Rôle tactique 🎯 |
|---|---|---|
| AML 60/90 | 1966 | Reco légère, appui feu 🔭 |
| M3 | 1969 | Transport de troupes 🚛 |
| ERC-90 Sagaie | 1977 | Reconnaissance canon 90 mm 🎯 |
| VBL | 1990 | Patrouille/liaison, protection 🔒 |
| PVP | 2002 | Polyvalent protégé, missions urbaines 🏙️ |
Si le grand public connaît moins cette facette, la communauté des anciennes garde le lien avec l’ère civile par les événements et les sorties régulières. De Marolles à Paris, le sillage de Panhard reste visible dans la pierre – l’ancienne usine d’Ivry – et dans le bruit feutré des bicylindres qui traversent encore la capitale les dimanches matin. La mécanique a changé d’uniforme, pas d’exigence.
Un patrimoine vivant en 2025 : clubs, événements et influence durable sur l’industrie automobile
L’histoire de Panhard ne se fige pas dans les vitrines. Elle roule, se restaure, se raconte en famille. Les clubs organisent des itinéraires, publient des fiches d’entretien, facilitent l’accès aux pièces refabriquées. Les rassemblements régionaux permettent de croiser une Dyna Z polie comme un galet, une PL 17 familiale prête pour un rallye dominical, ou une 24 CT prête à avaler les départementales.
Les agendas foisonnent d’idées de sorties. Entre un marché dédié aux anciennes et un concours d’élégance, on mesure la vitalité d’une culture qui fédère toutes les générations. Quelques pistes inspirantes : le marché mensuel de Fos‑sur‑Mer, les rencontres de Marssac ou encore des rendez-vous ponctuels en vallée de la Drôme comme la clôture MT Classic Car à Saillans. Les grandes expositions de voitures de collection complètent le tableau, offertes aux curieux comme aux experts.
Transmission, réglementation et ponts entre époques
La circulation des anciennes en zone urbaine se gère aujourd’hui avec des règles spécifiques. Le statut collection et la vignette pour voitures anciennes clarifient les possibilités d’usage, utiles pour conserver au patrimoine roulant un espace réaliste. Côté culture, les ponts entre générations se tissent aussi via d’autres « petites françaises » qui éveillent des souvenirs : la lecture d’une histoire du break Peugeot 204 ou d’un panorama des anciennes Peugeot montre l’éventail d’innovations dispersées dans l’hexagone, dont Panhard fut souvent l’éclaireur.
- 📅 Rassemblements réguliers : partage d’expérience et entraide mécanique.
- 🧰 Documentation mutualisée : procédures d’allumage, réglages carburateurs, trains roulants.
- 🪪 Statut collection et ZFE : solutions pragmatiques pour rouler légalement 🟢.
- 🎥 Vidéos et archives : apprentissage visuel des gestes justes.
- 🔗 Passerelles de style : de Panhard à d’autres icônes françaises au fil des décennies.
| Aspect d’héritage 🌿 | Impact actuel 🔎 | Où le voir aujourd’hui 👀 |
|---|---|---|
| Barre Panhard | Stabilité des essieux rigides 🚗 | Préparation rallye/youngtimers 🏁 |
| Monocoque/autoporteuse | Standard de sécurité industrielle 🛡️ | Berlines et citadines modernes 🚦 |
| Aérodynamisme | Consommation et silence optimisés 🌬️ | Soufflerie et design contemporain 🧪 |
Pour compléter cette balade, une recherche vidéo sur les restaurations et les essais routiers permet d’écouter le timbre si particulier du bicylindre et de voir les carrosseries en situation.
Ainsi se consolide une conviction simple : l’influence de Panhard dépasse sa période de production. Elle irrigue la manière dont la France conçoit, protège et transmet son génie mécanique. Et si l’on veut comparer cette sensibilité à d’autres compactes nerveuses et populaires, un détour par les chroniques du coupé 104 – ZS2 ou ZS3 – offre un amusant miroir des plaisirs simples qui traversent les décennies.
Pourquoi Panhard est-il souvent qualifié de « doyenne des marques » ?
Parce que Panhard & Levassor industrialise dès 1891 la voiture à moteur à explosion en France. Cette primauté de production, associée à des innovations majeures (système Panhard, radiateur, barre Panhard), installe la marque comme pionnière et référence fondatrice du patrimoine automobile français.
Quelles Panhard d’après-guerre sont les plus accessibles pour débuter ?
Les Dyna X et Dyna Z sont recherchées pour leur simplicité et leur légèreté. La PL 17 séduit par sa polyvalence, tandis que la 24 CT/BT attire pour son style et sa finition. On recommandera de rejoindre un club, de consulter des événements comme ceux listés ici et de feuilleter des annonces sélectionnées pour sécuriser l’achat.
La barre Panhard existe-t-elle encore sur les voitures modernes ?
Oui. Cet élément de guidage latéral est toujours utilisé sur de nombreux véhicules à essieu arrière rigide. Héritage direct des innovations Panhard, elle contribue à la stabilité et à la précision de tenue de route.
Comment rouler avec une Panhard en ville malgré les ZFE ?
Le statut collection, associé à la vignette dédiée, facilite l’usage des véhicules de plus de 30 ans dans certaines métropoles selon les dérogations locales. Il est conseillé de vérifier les règles en vigueur et d’obtenir la vignette collection si l’auto est éligible.
Où voir des Panhard en 2025 ?
Dans des salons et rassemblements régionaux, des expositions nationales, et sur des marchés mensuels dédiés aux anciennes. Les clubs publient des calendriers et des itinéraires, et de nombreuses vidéos documentent essais et restaurations.
Théo adore expliquer simplement des choses compliquées. Quand il ne retape pas une Golf GTI, il écrit pour transmettre ses astuces avec clarté. Il aime faire comprendre le « pourquoi du comment », sans jargon, avec passion et précision.
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Sylvie Rousseau
12 novembre 2025 at 16h59
Theo, article captivant sur Panhard, vraiment riche en histoire fascinante!
Bernard Maglo
12 novembre 2025 at 16h59
Panhard a vraiment innové, un patrimoine qui roule encore fort !
Jean Paul
12 novembre 2025 at 16h59
Article fascinant sur l’héritage de Panhard !