Découvrez la peugeot 104 coupe zs 3 : histoire, caractéristiques et conseils d’achat en 2025

Peugeot 104 Coupé ZS “série 3” (ZS 80 hp) : histoire, lignée et place dans les petites sportives

La Peugeot 104 Coupé ZS a inauguré en 1975 une manière très française de concevoir la petite sportive: gabarit court, poids plume, moteur vif et châssis joueur. Dans le langage des passionnés, l’appellation “ZS 3” désigne couramment la troisième évolution de la ZS, celle des millésimes 1982-1985 dotés de la boîte 5 et du bloc 1.360 cm3 XY8 de 80 ch. Cette phase parachève une trajectoire débutée en 1973 avec le coupé 3 portes, plus chic que la berline, et menée par un positionnement de plus en plus sportif, jusqu’au sommet atteint en 1979 avec la rarissime ZS2 (93 ch). Pour replacer cette bombinette, il faut évoquer l’écosystème de l’époque: Renault 5 TS/Alpine, Autobianchi A112 Abarth, Mini Cooper, Talbot Samba Rallye, sans oublier les influences de Citroën LN/LNA—véritables cousines techniques—et la future 205 qui viendra bouleverser la donne.

La mise au point confiée à Pininfarina pour les lignes et à l’ingénierie Sochalienne pour la mise au point châssis-moteur a permis d’exprimer une identité singulière: monocoque légère, trains indépendants et “moteur X” incliné à 72°, bloc et culasse en aluminium, vilebrequin à 5 paliers. Produite à Mulhouse, assemblée aussi en kits par la STAFIM en Tunisie, la famille 104 3 portes totalise 400 474 exemplaires (dont 54 627 en utilitaire ZA), une performance pour une citadine transformée en sportive. Cette trajectoire n’efface pas la dualité du modèle: certaines finitions jouent la carte “chic” (Z, Style Z), quand la ZS pousse l’aiguille vers le plaisir dynamique.

Au fil de la décennie, l’offre s’étoffe et les séries spéciales rythment la carrière: ZS 1975 (66 ch), kit rallye (1977), ZS2 1979 à 1000 exemplaires, série Z Plus (1981), et l’arrivée de la ZS 80 hp (1982) au caractère plus plein, reconnaissable à l’autocollant “80hp” et à la boîte 5. Dans ce paysage, les variations grand public (Z, ZL, ZR, ZA, Style Z) assurent le maillage économique indispensable, tandis que la compétition — Tour de Corse, rallycross, 24 Heures de Chamonix — installe l’aura sportive. Ceux qui veulent prolonger l’exploration historique trouveront des repères clairs sur la Peugeot 104 Coupé ZS, le rôle fondateur de la 104 Coupé ZL, et l’épopée de la ZS2, considérée comme une icône sportive.

Repères clés et concurrents directs

Dans les clubs et rassemblements 2025, la ZS “série 3” partage l’affiche avec des modèles au pedigree comparable. Les amateurs de culture automobile peuvent relier la 104 à la tradition Peugeot (filiations 204, puis 205) et aux cousines de la galaxie PSA (Citroën LN/LNA, Visa), tout en observant les stratégies châssis-moteur des rivales: Renault, Simca, Talbot, ou l’école italienne portée par Autobianchi. Cette effervescence n’empêche pas d’entretenir des passerelles patrimoniales: l’élégance ingéniueuse d’une Panhard 24 CT ou l’avant-gardisme de Matra rappellent que l’esprit français de la petite sportive s’enracine dans une recherche d’allègement et de vivacité.

• 🚀 1975 : naissance de la ZS 66 ch, base idéale de préparation.
• 🏁 1977 : kit rallye 80 ch, ailes élargies, esprit compétition.
• 🥇 1979 : ZS2 93 ch, 1000 ex. pour l’homologation, sommet de la lignée.
• ⚙️ 1982 : ZS “série 3” 80 hp, boîte 5, caractère affirmé.
• 🌍 2025 : aura grandissante dans les rassemblements multi-marques (Peugeot, Renault, Citroën, Simca, Talbot, Alpine, DS Automobiles, Matra, Ligier).

Pour approfondir la période et les influences stylistiques, on pourra explorer le panorama des modèles anciens Peugeot et, côté italienne nerveuse, un retour d’expérience sur l’Autobianchi A112. Les bases sont posées pour aborder les spécificités mécaniques de la ZS “série 3”.

Caractéristiques techniques de la 104 Coupé ZS 3 : moteur, châssis et sensations au volant

La ZS “série 3” (1982-1985) embarque le moteur XY8 1.360 cm3, 4 cylindres en ligne, ACT par chaîne, bloc-culasse alu, incliné à 72°. Alimenté par deux carburateurs simple corps, il affiche 80 ch à 5 800 tr/min et un couple plein à mi-régime, propulsant à 164 km/h une auto de 740–810 kg selon équipement. Il s’agit d’une traction avant, boîte 5 rapports au plancher, freinage disques/AV tambours/AR (double circuit), trains indépendants McPherson/bras tirés avec barres antiroulis. L’empattement de 223 cm et la longueur contenue à 336,5 cm offrent une agilité instantanée, qui a bâti la réputation de la ZS.

La mise au point d’époque révèle une direction à crémaillère précise, une vivacité exquise sur les enfilades, et un arrière “mobile” tolérant à condition de travail soigné des pneumatiques. La levée de pied en appui s’exploite, mais se respecte: une bonne 104 ZS n’est pas “dangereuse”, elle est expressive. Entre ZS 72 ch et 80 hp, l’écart n’est pas que numérique: gestion de la carburation, étagement de la boîte, et sensation d’ensemble se hissent d’un cran. On comprend pourquoi les préparateurs aiment partir d’une base saine de ZS 80 hp pour rouler “fast-road”.

Données clés comparées

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La ZS2 reste le Graal en performance brute, mais la ZS 80 hp est la plus homogène pour un usage routier plaisant en 2025, avec l’atout de la boîte 5.

• 🧠 Moteur X incliné 72°: compacité, centre de gravité abaissé.
• 🦾 Châssis léger et réactif: équilibre ludique, freinage honnête.
• 🎯 Boîte 5: meilleur agrément autoroutier que les premières ZS.
• 🔊 Signature sonore: sifflement transmission primaire + chant des carbus.
• 🔧 Entretien: allumage électronique à partir de 1980, pièces encore accessibles.

La ZS 3 ne vaut pas que pour ses chiffres: elle raconte une philosophie du mouvement, une façon d’enrouler la route. Pour les passionnés d’objets cohérents, l’ensemble moteur/boîte/châssis atteint une maturité rarement égalée dans cette taille. Le prochain chapitre s’attarde sur le design et la vie à bord, tout aussi singuliers.

Design, habitacle et identité : du Coupé Pininfarina à la ZS 3

Le coupé 104, signé Pininfarina, a reçu très tôt une face avant dédiée, une planche de bord spécifique et une finition plus soignée que la berline. Les ZS tardives adoptent phares, rétroviseurs et pare-chocs modernisés, des bandes décoratives (à partir de 1979) et, selon séries, des jantes alliage. Pas de toit ouvrant d’usine: un signe d’époque autant qu’un gage de rigidité conservée. L’identité visuelle évolue vers davantage de sportivité sans perdre l’élégance compacte du début. En parallèle, des variantes “chic” comme la Style Z misent sur teintes métallisées et selleries soignées.

Quelques parenthèses enrichissent le récit: la ZS “golf” de Chapron (1976), le concept Peugette (roadster Pininfarina), ou encore les transformations Marina (Bertin‑Chollet) et LM5 (Sovra), preuve que l’objet inspire artisans et designers. Les amateurs de lignes épurées apprécieront de revisiter le design minimaliste de la 104 Z, tandis que les “pur jus” de la compétition retourneront volontiers vers la fiche dédiée à la 104 ZS2. Dans les mêmes rencontres, on croise aussi la rigueur de la 504 Coupé, une Peugeot plus noble qui aide à comprendre la grille stylistique maison.

Vie à bord, équipements et options d’époque

La ZS 3 privilégie la légèreté et l’ergonomie simple: compteur lisible, compte-tours, sièges avant à dossiers inclinables, banquette rabattable. Le confort n’est pas spartiate pour autant — vitres teintées, essuie‑lave-glace AR, appuie‑têtes, pare-brise feuilleté selon versions et années. Les équipements électriques (vitres, radio) existent, mais la logique demeure: priorité au poids, à la fiabilité et au plaisir de conduite. À noter: certaines options séduisent aujourd’hui les collectionneurs car elles “racontent” une époque, comme les phares additionnels ou les jantes alliage.

• 🖌️ Signature Pininfarina sur le coupé: proportions justes, lignes sobres.
• 🧵 Garnissages tweed/velours selon finitions: chaleur et robustesse.
• 🪟 Visibilité excellente: gabarit compact, montants fins.
• 🔦 Détails ZS/Z Plus/Style Z: bandes, spoiler, roues spécifiques.
• 🧩 Compatibilité d’accessoires d’époque (1976–1983) encore recherchés.

Cette identité stylistique explique l’attachement grandissant autour des 104 3 portes. Pour approfondir l’ADN et la cohérence de la gamme, un détour par le guide 2025 de la 104 GL s’avère instructif: il relie l’usage au quotidien et l’esthétique. Place maintenant aux considérations d’achat.

Conseils d’achat 2025 : état, cotes, pièges et bonnes adresses pour une ZS “série 3”

Le marché 2025 confirme la dynamique: la ZS 80 hp attire autant les nostalgiques que les jeunes passionnés. Une cote cohérente s’installe, avec un écart sensible entre autos fatiguées, exemplaires d’usage et voitures restaurées “dans les règles”. La ZS2 — rare, plus radicale — suit une logique de collection pure et demande une expertise d’authentification méticuleuse. Les annonces “sortie de grange” abondent; les procédures d’achat gagnent à s’entourer de spécialistes.

Pour un regard transversal sur le marché, on peut consulter des sélections d’enchères et trésors de grange. Les salons régionaux et rassemblements (par exemple la grande parade en Sud Sarthe) permettent de comparer les états et d’échanger avec des propriétaires expérimentés. Les clubs qui accueillent Peugeot, mais aussi Citroën, Renault, Simca, Talbot, Alpine, DS Automobiles, Matra ou Ligier, sont de formidables capteurs d’information. Pour une exploration thématique, un détour par Sierentz Classic Car autour de Simca illustre la vitalité des communautés.

À vérifier avant achat

• 🛡️ Structure: bas de caisse, ancrages de suspension, planchers, pieds d’ailes.
• 🩺 Mécanique: démarrage à froid, régularité du ralenti, absence de surchauffe.
• 🧪 Carburation: synchronisation des deux carbus sur 80 hp, réponses franches.
• ⚙️ Boîte 5: bruits anormaux, synchros 2/3, commande précise.
• 📜 Traçabilité: historique, correspondance n° de série/équipements.

Rester vigilant face aux “frankenstein” — autos reconfigurées à partir de bases Z/ZA — est essentiel. La consultation d’un club (ou d’un restaurateur habitué aux “moteur X”) sécurise l’achat. On notera que l’offre pièces demeure vivante grâce à l’appétence pour la 104, et que l’actualité 2025 de la marque — nouvelles Peugeot et storytelling patrimonial — soutient l’intérêt des youngtimers. En filigrane, l’attrait pour les “joyaux vintage” irrigue tout le marché, jusque dans les projections 2026. Une dernière boussole utile: toujours essayer l’auto longuement, sur route variée, avant de signer.

Culture, épreuves et communauté : la 104 ZS de la route aux spéciales

S’il fallait une preuve de la justesse du concept, il suffirait d’aligner les exploits: prototype ZS groupe 2 (1976), kit rallye (1977), engagements au Tour de Corse, victoires aux 24 Heures de Chamonix 1977 et à la Ronde de Serre Chevalier, sans oublier la Coupe 104 (terre) au début des années 1980. Des noms circulent encore de paddock en paddock — Jean‑Pierre Nicolas, Henri Pescarolo, Timo Mäkinen — qui relient la petite 104 à une tradition de sport populaire et accessible. Dans la culture rallye, la ZS a côtoyé Renault 5 Alpine, Talbot Samba Rallye, Autobianchi A112 Abarth; l’école française où Matra et Ligier ont aussi écrit des pages à leur manière. Aujourd’hui, cette mémoire vit par les démonstrations historiques, les slaloms et les montées de régularité.

La sociabilité des anciennes est précieuse: clubs, groupes en ligne, rassemblements multi‑marques où se croisent Peugeot, Citroën, DS Automobiles et bien d’autres. Cette transversalité favorise la transmission d’astuces (réglage carbu, références d’amortisseurs, géométries) et la sauvegarde des pièces. Dans les festivals 2025, on observe une résurgence des micro-sportives, symbole d’un autre rapport à la route: plus léger, plus impliquant, plus durable. Des événements locaux fédèrent ce mouvement, à l’image de la grande parade de Sud Sarthe, où une ZS posée à côté d’une Alpine des années 70 crée une conversation naturelle entre générations.

Dates et résultats qui comptent

• 🎟️ Clubs: entraide, pièces, expertises d’achat.
• 🧭 Épreuves historiques: régularité, démonstrations, rallyes VH.
• 📚 Archives: photos d’époque, fiches techniques, carnets.
• 🤝 Communauté: échanges inter‑marques, passerelles culturelles.
• 🗣️ Transmission: jeunes conducteurs sensibles aux autos “légères”.

Cette dimension culturelle explique l’attachement à la 104 ZS “série 3”. Elle fait pont entre hier et aujourd’hui, entre ingénierie intuitive et plaisir immédiat. Pour qui aime comprendre et sentir la mécanique, elle demeure un merveilleux professeur.

Comparaisons croisées et filiation technique : de la 104 ZS aux cousines PSA et rivales

La 104 ZS ne surgit pas dans le vide. Elle s’inscrit dans la logique d’un groupe qui rationalise ses plateformes et moteurs: Citroën LN/LNA et Visa partagent l’ADN technique, tandis que la Talbot Samba (et sa déclinaison Rallye) prolonge cette veine dans un registre plus dépouillé. Face à elle, la Renault 5 (LS, TS, Alpine) symbolise la polyvalence et l’exubérance des années 70–80; l’Autobianchi A112 Abarth apporte la pointe italienne du rapport poids/puissance. Plus loin, Matra explore l’avant‑gardisme frugal, Ligier incarne une autre voie sportive française, DS Automobiles cultive l’élégance technologique héritée de la marque aux chevrons, et Peugeot affine la synthèse “raison et passion”.

Pour nourrir les comparaisons, il est utile de feuilleter retours et analyses comme ce portrait de l’A112, ou de revisiter les racines Peugeot via les modèles anciens. On retient que la 104 ZS “série 3” privilégie la cohérence: moteur vif mais civilisé, boîte 5, agrément global. Les performances pures sont bonnes; la magie vient de la façon de les atteindre: linéarité, sonorité, châssis joueur.

Repères techniques en perspective

• 🔩 Base PSA commune: pièces et savoir‑faire aujourd’hui mieux diffusés.
• 🧭 Usage mixte de la ZS: ville-route-spéciales, vraie polyvalence.
• 🧰 Préparation facile: trains, freinage, carbus, ligne d’échappement.
• 📎 Documentation: RTA, clubs, archives, ressources en ligne.
• 🔗 Ressources utiles: variantes moins connues et autres fiches.

En 2025, l’intérêt pour ces micro‑sportives reflète un désir de conduite “juste”, connectée, durable. La 104 ZS “série 3” demeure l’une des propositions les plus équilibrées. Pour qui hésite, retourner sur la page dédiée au Coupé ZS permet d’affiner le choix avec sérénité.

Qu’entend-on par Peugeot 104 Coupé ZS “série 3” ou ZS 3 ?

C’est une appellation courante chez les passionnés pour désigner la phase 1982–1985 de la 104 ZS, équipée du 1.360 cm3 XY8 de 80 ch et d’une boîte 5. Elle se distingue des ZS 72 ch et de la ZS2 (93 ch) par un équilibre mécanique très homogène pour un usage routier.

La ZS 80 hp est-elle fiable pour rouler régulièrement en 2025 ?

Oui, à condition d’un entretien rigoureux: carburation synchronisée, allumage sain, refroidissement propre, trains en bon état et freinage revu. Les pièces restent disponibles via les réseaux Peugeot/PSA et les clubs spécialisés.

Quels sont les points sensibles à l’achat ?

Corrosion structurelle (bas de caisse, ancrages), faisceau électrique vieilli, synchros de boîte 5 (2e/3e), et authenticité des éléments ZS. Un essai prolongé et une inspection sur pont sont indispensables.

La ZS2 vaut-elle l’écart de prix par rapport à une ZS 80 hp ?

La ZS2 est un modèle d’homologation très rare et plus performant, recherché par les collectionneurs. Pour rouler souvent, la ZS 80 hp est plus abordable et homogène. Tout dépend du projet (collection vs usage).

Où découvrir et comparer des 104 en vrai ?

Salons et rallyes historiques, clubs multi-marques (Peugeot, Citroën, Renault, Simca, Talbot, Alpine, DS Automobiles, Matra, Ligier) et événements locaux. Les pages dédiées aux anciennes et les sélections d’enchères ‘sortie de grange’ aident à repérer des autos intéressantes.

Marcel Vialat

Journaliste automobile depuis 20 ans, ancien chroniqueur pour Auto-Rétro, passionné de mécanique et de storytelling.